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"Réinterroger la place des animaux dans ma propre histoire, quel tout-petit enfant j’avais été, celui que j’imaginais avoir été et que j’aurais aimé avoir été."
24 nov. 2022
Dominique Sandre
Temps de lecture : 11 min

Mon parcours de pédiatre m’a parfois confronté aux effets adverses de la rencontre jeune enfant-animal : oxyures digestives transmises par le chien, lymphogranulomatose bénigne suite à des griffures de chat, pneumopathies rebelles aux traitements courants après contact prolongé avec un psittacidé au domicile, voire à des urgences dramatiques : morsures délabrantes faites par certaines espèces de chien, accident de cheval, syndrome d’envenimation sévère après morsure de vipère.

Ces situations m’ont fait considérer surtout les effets négatifs de la rencontre enfant-animal, et m’ont incité à aborder le sujet avec les parents en consultation hospitalière, en pmi ou au camsp, dans une démarche préventive. D’ailleurs, le carnet de santé de l’enfant prévoit le recueil de cette information à l’occasion de l’examen systématique des 3 ans.

Par contre, jusqu’à présent, sans doute n’avais-je pas vraiment réfléchi aux effets de la rencontre et des relations entre le très jeune enfant et l’animal. J’avais pourtant été informé de la création d’une animalerie à l’hôpital Robert-Debré à Paris, dès sa construction, pour que l’enfant puisse continuer à s’occuper de son animal de compagnie pendant son hospitalisation, quand son état le lui permettait. Et je connaissais aussi les effets bénéfiques de l’équithérapie chez les enfants atteints de déficience mentale ou porteurs d’autisme.

Cette question du tout-petit et de l’animal peut être abordée à travers plusieurs approches : historique, ethnographique, sociologique, artistique, psychologique, psychanalytique ou médicale. Pour ce qui me concerne, la question m’a conduit aujourd’hui à réinterroger la place des animaux dans ma propre histoire, quel tout-petit enfant j’avais été, celui que j’imaginais avoir été et que j’aurais aimé avoir été. Travail de mémoire un peu difficile à mener, basé sur des souvenirs vivaces ou enfouis, et sur les bribes d’une saga familiale souvent répétée, qui ont, à mon insu, probablement contribué à me construire.

 

Premiers souvenirs

Je suis né en 1941, en France, sous occupation allemande. Nous habitions Vitry-le-François, ville de l’Est où ma mère avait été nommée sage-femme. À ce titre, nous occupions un logement dans le vieil hôpital construit sous François Ier. Mes premiers souvenirs précis concernent un petit animal : la souris. Le plancher était percé de trous et de fissures, par où passaient les souris dès que la lumière était éteinte pour venir attaquer nos réserves alimentaires, précieuses en ces temps de guerre. Je ne les voyais pas, mais je les entendais mener leur sarabande dans le noir. Je devais percevoir l’exaspération de mes parents, car pendant la journée, je me revois brandir un petit marteau et taper à coups redoublés sur les plaques de métal que mon père avait clouées sur les points de passages de ces animaux.

En août 1944, en pleine nuit, le ciel de la ville fut illuminé par des marqueurs roses qui la désignaient comme cible aux bombardiers lourds. Avant que les sirènes ne hurlent l’alerte, mon père nous poussa dans l’escalier menant aux profondes caves voûtées sous l’hôpital. Ma mère n’eut que le temps de passer une robe de chambre, elle me prit dans ses bras, et je me pendis à son cou. Je remarquai qu’elle tenait d’une main ma petite valise bleue en carton. À peine nous étions-nous assis dans l’abri que l’enfer se déchaîna au-dessus de nous. Les bombes rasèrent la totalité de la ville, mais je n’entendis aucune explosion. Tout se déroulait comme dans un film muet. Assis sur les genoux de ma mère, j’ouvris la petite valise et j’y trouvai mes deux animaux-jouets qu’elle avait eu la présence d’esprit d’emporter malgré l’urgence : Chien Blanc et Chat Noir, deux peluches fort ressemblantes bien que bourrées de paille de bois. J’étais surtout fasciné par le regard quasi vivant de leurs yeux de porcelaine et de verre. Je fus rassuré par la sauvegarde de cette part de mon environnement familier. Les sirènes sonnèrent la fin du bombardement. Nous sortîmes par le fond de l’abri là où une bombe avait crevé la voûte. Plus rien n’existait autour de nous qu’un désert de pierres et d’incendies. Mon père me prit dans ses bras, traversa la ville en feu pour arriver à un faubourg épargné. Une villa intacte nous accueillit, je tenais toujours en main ma petite valise. On me coucha dans un grand lit où je m’endormis aussitôt.

 

L’exode à vélo, le refuge à la campagne

Quelques jours après cette nuit de cauchemar, mes parents se lancèrent sur les routes de l’exode – à bicyclette – pour se réfugier dans la ferme de mes grands-parents paternels, à Crissey, en bord de Saône. Soit un trajet d’environ 250 km par des petites routes, en évitant les grands axes régulièrement mitraillés. J’étais sur le vélo de mon père, sur une petite selle fixée au cadre, mes deux mains tenant le milieu du guidon, encadré par les deux bras paternels. Sur le porte-bagage, soigneusement ficelée, la petite valise aux animaux nous accompagnait.

Lors d’une étape dans un village, nous entrâmes dans le café-épicerie-mercerie de la place pour nous ravitailler. Pendant que mes parents négociaient avec la patronne, la serveuse m’interpella : « Dis donc, bout de Zan, t’approche pas de la fontaine, y a un loup dedans. Si t’es trop près, il va t’attraper et te tirer dans l’eau. » Mes parents ne m’avaient jamais menacé du loup. Aussitôt je filai vers la grande fontaine en bronze, me penchai au-dessus du rebord et tombai dans la vasque. Quand mon père vint me tirer de là, je bredouillai le mot « loup ». Il haussa les épaules et n’en rajouta pas.

Après l’installation à Crissey dans la maisonnette de mes grands-parents, attenante à la ferme, un autre monde s’ouvrit à moi, un monde animal domestiqué qui d’emblée m’attira et m’effraya lors de la visite, le lendemain matin. Les volailles venaient de sortir dans la cour où la fermière leur lançait à la volée des poignées de grains de maïs. Le jars battait fort des ailes et émettait un sifflement inquiétant dès que je m’approchais. Le fermier me signala que son bec pinçait fort si on passait à portée. Les poules donnaient des coups de bec qui me parurent redoutables. Pour m’impressionner un peu plus, le fermier me raconta que les poules, autrefois, pouvaient gober les yeux des bébés dans leur berceau, quand les parents étaient aux champs.

Sur la porte de l’étable, un oiseau mort était cloué, les ailes en croix. À ma question timide – « C’est quoi, ça ? » – le fermier répondit que c’était une chouette-effraie, un épouvantail pour éloigner les rapaces qui s’attaquaient aux pigeons et aux poussins.

Dans l’étable, plus de cheval, pris par des soldats allemands en retraite. Les vaches n’étaient pas là non plus, en train de pâturer librement dans la prairie communale. Ne restaient que deux bœufs blancs qui attendaient d’être attelés à la charrue. Le fermier m’intima l’ordre de ne jamais passer derrière eux, au risque de recevoir un coup de sabot. Devant le clapier, j’eus le droit de glisser, entre les mailles du grillage, quelques tiges de persil aux lapins.

On évita l’enclos des cochons dont les abords n’étaient qu’un cloaque. J’entendis le fermier recommander à ma mère de ne pas me laisser monter sur les barres de la palissade. Si je tombais dans l’enclos, je risquais de me faire mordre par le vieux verrat, ou pire, de me faire dévorer un pied ou une main.

Informé de ces dangers, je restai tout le reste du séjour dans le jardin des grands-parents, séparé de la cour de la ferme par une solide barrière de lattes de châtaigner, et très étonné que les enfants du fermier évoluent sans crainte au milieu de tout ce monde animal.

Je n’étais pas au bout de mes peurs. Le soir, après une journée torride, toute la famille goûtait la fraîcheur dans la salle. Les volets venaient d’être ouverts. Un drôle d’oiseau noir entra, voletant en zigzag dans la pièce sans jamais se cogner aux murs. Ma grand-mère poussa un cri en couvrant sa chevelure avec les deux mains. L’animal fantastique, qu’on me dit être une chauve-souris, finit par repartir par la fenêtre. Mon père osa demander à sa mère pourquoi tant de frayeur. Elle expliqua à la cantonade que ces bestioles pouvaient venir accrocher leurs pattes griffues dans l’épaisse chevelure des femmes, et qu’il était alors très difficile de les décrocher. Ces dires venant d’une grand-mère, ancienne directrice d’école primaire que je vénérais, s’inscrivirent en moi durablement, au point que je gardai, au-delà de l’adolescence, une vraie phobie de cet animal.

 

Retour à domicile

À l’automne 1944, nous avons regagné Vitry-le-François. L’hôpital général avait été réinstallé dans les bâtiments intacts d’une caserne, en bordure de la Marne. La fenêtre de ma chambre donnait sur la rivière, formidable poste d’observation pour le petit garçon non encore scolarisé que j’étais. J’ai vite repéré les évolutions d’un petit canard marron que j’ai baptisé « Plongeon ». Le jeu consistait à prévoir à quel endroit il allait émerger à la surface de l’eau, un poisson en travers du bec.

Les martins-pêcheurs étaient plus difficiles à repérer tant leur vol au ras de l’eau était rapide. Le seul que je pus approcher fut celui que ma grand-mère me fit entrevoir, avec une mine de conspiratrice, pendu dans son armoire à linge par le bec, momifié, mais ayant gardé tout l’éclat de son plumage bleu-vert métallisé. Ma grand-mère referma les battants en m’assurant que c’était un bon moyen d’éloigner les mites.

Mon père, tout à la fois professeur de lettres classiques et fin pêcheur en rivière, admirait aussi le martin-pêcheur. Il m’affirmait que quand cet oiseau mythique venait raser ses cannes à pêche en bambou, cela présageait d’une belle pêche. De fait, il ramenait souvent à la maison brochets et perches qui venaient enrichir une alimentation rationnée. Il les alignait sur la toile cirée de la table de la cuisine, et j’avais le droit de les soulever par les ouïes et de passer l’index sur les dents recourbées du brochet. En revanche, j’avais interdiction de déployer la nageoire dorsale épineuse des perches.

L’hiver 1944 fut très rude. Une immense troupe d’étourneaux vint s’abattre sur les toits de l’hôpital. Pendant la journée, ils venaient sur le rebord des fenêtres où on leur déposait les restes des plateaux-repas. La nuit, le froid glacial les fauchait par dizaines. Le matin, à mon réveil, je découvrais leurs cadavres noirs gelés qui parsemaient la neige des pelouses. Les pensionnaires de l’hospice ramassaient tous ces oiseaux morts pour aller les déverser dans la grande fosse à ordures de l’hôpital.

Au printemps 1945, une hirondelle vint bâtir son nid hémisphérique dans l’encoignure d’une fenêtre de la salle à manger. Grande occasion pour moi de suivre les étapes de la construction, avec les petites boules de terre qu’elle portait dans le bec et le garnissage intérieur avec des plumes et de la paille. Je passais de longs moments sans bouger, caché dans un coin de la salle, à guetter chaque voyage de l’oiseau. La suite, ce fut l’éclosion des oisillons et leur gavage par les deux parents.

Dans les intervalles de ces observations, je faisais la classe à Chien Blanc et à Chat Noir, ou je les prenais comme patients, en les entortillant de bande Velpeau. C’était « l’heure des soins », comme disait ma mère quand elle allait faire ses visites à la maternité. Mais ces deux partenaires de jeux symboliques ne dormaient pas avec moi. Pour la sieste et la nuit, je prenais Jaunet, un basset fabriqué avec des chutes de velours jaune et bourré de son, ce qui lui donnait une consistance agréablement molle. Il était également pourvu de deux grandes oreilles, bien pratiques à mâchouiller lors de l’endormissement. Il exhalait une odeur bien à lui qui contrariait fort ma mère, sage-femme formée à l’école hygiéniste. Mais je m’opposais énergiquement à toute tentative de lessivage qui aurait aseptisé mon objet transitionnel.

Le reste du temps je tournais souvent, avec soin, les pages de deux grands albums qui avaient appartenu à mon père : Le roman du renard, illustré par Benjamin Rabier, et La vie de Jean Coccinelle, dont j’ai oublié le nom de l’auteur. Je n’avais pas encore appris à lire, mais j’entrais complètement dans ce monde animal anthropo-morphisé. Je vivais pleinement les situations, que ce soit le siège du château d’Ysengrin ou la traite des pucerons par les fourmis.

 

Traces dans l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte

Ces premières découvertes des animaux, vivants ou figurés par le dessin, se sont inscrites durablement en moi. Elles sont probablement à l’origine de cette curiosité et de cet intérêt pour l’animal (de l’infravisible au plus gros) qui ont caractérisé mon enfance, mon adolescence et ma jeunesse. La vie dans une petite ville de province, très proche du monde rural, facilitait bien mes pérégrinations le long de la rivière et dans les bois, auxquelles mes parents ne se sont jamais opposés malgré les risques que je courais. Dès la fin de la guerre, deux mois de vacances d’été en bord de mer, dans les Côtes-du-Nord, me permirent d’élargir mes découvertes en courant les grèves à marée basse, sous la conduite d’un vieux Breton qui initiait mon père aux secrets de la pêche à pied.

Après la césure des années universitaires et de mes premières fonctions hospitalières, j’ai pu renouer avec ces premières amours en les transmettant à mes enfants. Les séjours dans notre maison de campagne, sur le plateau de Langres, étaient rythmés par les parties de pêche dans le canal et les visites aux animaux du village. Un événement marquant fut l’enterrement du hérisson qui nichait dans notre bûcher, et qui mourut écrasé devant notre portail. Cette cérémonie me rappela les funérailles très ritualisées d’animaux de ferme, que pratiquent les deux enfants du film Jeux interdits comme pour conjurer leurs visions des massacres de civils sur les routes de l’exode en 1940.

 

L’art d’être grands-parents

L’arrivée dans notre famille, en 2011, de ma première petite-fille, Charlotte, permit au grand-père que j’étais devenu de revisiter tout le « bestiaire » de sa toute petite enfance. Ne pouvant pas me défaire de mes habits de pédiatre, m’étaient revenues les histoires qui circulaient quand j’étais petit, et qui évoquaient le risque d’étouffement des bébés par des chats attirés dans le berceau par l’odeur de lait. Je mis donc en place une stricte surveillance quand nous gardions Charlotte dans notre maison de campagne, souvent squattée par le chat noir de notre voisin. Vaines précautions, car quand Charlotte était accueillie chez sa grand-mère maternelle, elle vivait au milieu de plusieurs chiens et chats qui cohabitaient dans l’appartement, sans que je ne puisse rien y changer. Dès qu’elle sut marcher, Charlotte m’accompagna dans le jardin aux premières neiges pour m’aider à garnir les maisons à oiseaux que j’avais installées. Nous allions nous planquer derrière une fenêtre pour assister au ballet des mésanges charbonnières qui venaient piquer du bec dans les boules de graisse farcies de graines. Elle sut très vite rester parfaitement immobile pendant cette observation, car tout mouvement derrière les carreaux provoquait l’envol de la bande d’oiseaux. Alors qu’elle avait un peu plus de 2 ans, Charlotte en train de caresser le chat des voisins découvrit le petit sexe rose de l’animal qui pointait. Interrogée d’un « C’est quoi, ça ? », grand-mère lui expliqua sans détour ce qu’il en était. Après quoi, Charlotte baptisa instantanément le chat « Minet Garçon ».

Avant la sieste et le coucher, j’assurais à sa demande le rite immuable de la lecture. Nous avions réuni tous les livres d’enfants à la maison de campagne, dans une bibliothèque où se retrouvaient Le roman du renard et Le voyage de Jean Coccinelle (solidement reliés pour continuer à se transmettre de génération en génération), les albums du Père Castor (au graphisme subtil et aux couleurs fidèles aux modèles vivants), toute la série des livres de Babar (occasion pour Charlotte de me faire remarquer que les aventures de Babar commencent par la mort de sa maman, tuée par le chasseur comme dans le dessin animé de Bambi, ce qui la rendait triste), de nombreux contes où l’animal avait des pouvoirs magiques (Le chat botté, La belle et la bête…). Pendant la lecture, Charlotte suçait son pouce et me regardait, médusée, quand je changeais de voix pour me mettre dans la peau de chaque personnage. Et je me réjouissais secrètement de constater que le livre papier illustré résistait bien aux multiples supports informatiques auxquels ma petite-fille avait déjà accès. À l’aube de ses 3 ans, Charlotte découvrit avec intérêt la pédagogie des livres comme Copain des bois ou Copain des mers, qui font une large part au règne animal.

Les comptines d’animaux étaient plus le domaine de grand-mère : « Une souris verte », « Une poule sur un mur », « Le petit lapin », « L’escargot rigolo », « Dans la forêt un grand cerf », « L’araignée qui tricotait des bottes », « Promenons-nous dans les bois », « La chèvre et le Normand »…, tout un répertoire familial relayé et enrichi par les apprentissages en crèche et l’écoute de cd chez ses parents.

Quelques mois avant ses 3 ans, Charlotte écoutait déjà de bout en bout le conte musical de Pierre et le loup, en se réjouissant qu’un petit garçon inverse le dénouement de l’histoire du Petit chaperon rouge dans sa version originale, en se rendant maître du loup à lui tout seul.

Un dernier mot : j’ai ressorti du grenier le théâtre de marionnettes que j’avais construit pour mes enfants. Charlotte a mis peu de temps à saisir le « mécanisme qui animait les personnages ». À la deuxième ou troisième représentation, elle a crié triomphalement : « C’est grand-père qui est dans le Guignol, j’ai vu ses cheveux ! » Mais la magie du spectacle n’a pas disparu pour autant. Chaque saynète met en scène – autour du personnage de Guignol – plusieurs marionnettes d’animaux aux têtes sculptées dans du bois de tilleul : loup, corbeau, chat et chouette, qui viennent aider Guignol à se tirer d’affaire. L’étonnement, la peur, le rire et les applaudissements se succèdent lors des spectacles.

 

Conclusion

Né à un moment de l’histoire où la mort était omniprésente, la rencontre du petit enfant que j’étais avec le monde animal m’a sans aucun doute permis de rester du côté du vivant, et de m’engager professionnellement vers la réanimation néonatale et pédiatrique.

Soixante-dix ans me séparent de ma petite-fille, et l’animal est toujours là. Présent dans tous ses états : bien vivant, dessiné, photographié, filmé, virtuel, imaginaire et mythique. Il me relie à mon passé de petit enfant. Il contribue à faire avancer Charlotte au travers des tumultes de sa vie quotidienne.

Quant au loup qui a disparu de nos campagnes, il reste bien présent dans l’imaginaire de l’enfant du xxie siècle qui aime toujours éprouver le frisson de la peur.

 

Photo de Ann H: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/peluche-ours-brun-2815377/

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