Pourtant, avec quelques informations et un peu d’organisation, allaiter et travailler est plus simple qu’il n’y paraît et le partenariat avec son assistante maternelle dans cette situation est primordial. Vous pouvez donc soit être à l’écoute d’une mère déjà très informée, et qui sait comment elle va s’organiser dans cette situation, soit avoir besoin de l’aider à construire son projet et à y voir plus clair. Dans ce cas deux solutions :
Vous-même pouvez être inquiète à l’idée de recevoir ce bébé encore allaité et vous demander s’il ne s’adaptera pas avec plus de difficultés qu’un bébé au biberon. Bien sûr, le bébé allaité aura à s’adapter à un autre mode nutritionnel, mais c’est là la seule différence. Les différences d’adaptation des bébés à cette nouvelle situation relèvent plutôt de raisons multifactorielles comme leur tempérament, votre attitude et celle des parents. Le choix de la mère peut être très différent de celui que vous auriez fait pour vous-même et vient donc peut-être bousculer vos représentations personnelles : « allaiter longtemps, c’est trop fusionnel », « il faudra bien qu’elle arrête, c’est reculer pour ne pas sauter ». Repérer ses propres agacements vis-à-vis des parents et de leur choix est souvent fondamental car cela facilite nos rapports avec eux et l’adaptation du bébé. De plus, cela nous met dans une posture réellement professionnelle.
Pour la mère, la reprise du travail correspond à sa première longue séparation et son bébé va devoir s’adapter à cette nouvelle situation.
Souvent, adaptation est confondue avec « traumatisme », terme très galvaudé dans le monde des bébés (« je voudrais lui éviter le traumatisme de la séparation »). Cela n’aide en rien de se le représenter comme tel. Dans la réalité, les bébés qui ont été portés, câlinés, allaités à la demande, ont une bonne base de sécurité. Ils vont s’adapter à cette séparation. Certains peuvent choisir de résister quelques jours : être capable de résister raisonnablement, parfois, est un signe de bonne santé psychique. Il est important que la mère soit confiante en s’assurant à l’avance de votre coopération à son projet d’allaitement.
Travailler et allaiter peut paraître compliqué au tout début. Pourtant, au cours du temps, cela paraîtra de plus en plus simple à la mère, comme à vous. Par exemple, dès que son bébé commencera à manger des solides, vous aurez de moins en moins besoin de lait tiré. Un jour, ce ne sera plus nécessaire du tout.
Concilier travail et allaitement est d’autant plus facile que le bébé grandit. C’est beaucoup plus simple après 4 mois et encore mieux à partir de 6 mois, puisque la diversification alimentaire du bébé a bien commencé.
Si la mère hésite à continuer à allaiter en reprenant le travail, rassurez-la sur le fait qu’il est toujours possible d’essayer. Elle pourra facilement changer d’avis si finalement elle trouve cette expérience trop contraignante. Par contre, si l’allaitement lui manque une fois le sevrage terminé, la reprise de l’allaitement sera possible mais plus compliquée.
La stratégie à mettre en place va prendre en compte, entre autres, ses horaires, ses possibilités pour tirer le lait, la proximité géographique avec vous. Elle évoluera au cours du temps et s’affinera à la reprise réelle du travail. Il y a autant de stratégies que de situations, et certaines sont intermédiaires entre un bébé exclusivement allaité et l’arrêt de l’allaitement.
Il est cependant clair qu’il s’agit d’une étape faisant appel aux facultés d’adaptation du bébé et que donc, vos propres facultés d’adaptation, votre souplesse et votre créativité seront sollicitées.
Je vais essayer de partager avec vous l’expérience du bébé allaité dans cette situation et je rajouterai quelques lectures qui pourront vous être utiles.
Article L224-2. Pendant une année à compter du jour de la naissance, les mères allaitant leurs enfants disposent à cet effet d’une heure par jour durant les heures de travail.
Article R224-1. La durée d’une heure dont disposent les mères pour l’allaitement de leurs enfants est répartie en deux périodes de trente minutes, l’une pendant le travail du matin, l’autre pendant l’après-midi. Le moment où le travail est arrêté pour l’allaitement est déterminé par accord entre les intéressées et leurs employeurs. À défaut d’accord, il est placé au milieu de chaque demi-journée de travail.
Article L4152. Le local dédié à l’allaitement prévu à l’article L.1225-32 est séparé de tout local de travail ; aéré et muni de fenêtres ou autres ouvrants à châssis mobiles donnant directement sur l’extérieur ; pourvu d’un mode de renouvellement d’air continu ; convenablement éclairé ; pourvu d’eau en quantité suffisante ou à proximité d’un lavabo ; pourvu d’un siège convenable pour l’allaitement ; tenu en état constant de propreté, le nettoyage est quotidien et réalisé hors de la présence des enfants ; maintenu à une température convenable dans les conditions hygiéniques
Les mères qui souhaitent poursuivre leur allaitement malgré la reprise du travail souffrent du regard des autres. Ces autres qui parfois ne comprennent pas un choix qui leur paraît « bien compliqué », et qui souvent pensent que cela signe une difficulté à se séparer de leur bébé ou autres fadaises. Elles ont donc besoin de sentir que vous êtes complètement de leur côté. Pour cela, il faut comprendre le sens de ce projet pour la mère et le bébé.
Dans les idées fausses qui perdurent sur l’allaitement, une est très tenace : « Après trois ou quatre mois il ne sert pas à grand-chose d’un point de vue de la santé d’allaiter encore son bébé. » Pourtant, toutes les études montrent que plus le bébé va bénéficier longtemps du lait maternel, plus l’intérêt pour sa santé est grand, que cela soit au niveau infectieux ou pour d’autres pathologies comme l’allergie, le diabète, l’obésité… De plus, le bébé est souvent très content de retrouver le sein au moment des retrouvailles avec sa mère.
Face à cette séparation, les mères témoignent du plaisir qu’elles ont de donner le sein quand elles rentrent. Cela donne un temps de pause et de récupération plus simple que la préparation d’un biberon. C’est simple, on s’asseoit, on « branche » son bébé et on profite de cette pause retrouvailles. Les mères reprennent souvent le travail plus tôt qu’elles ne l’auraient souhaité, et allaiter leur bébé atténue la difficulté de la séparation.
La mère peut être très fatiguée les premiers temps et il est tentant d’imputer cette fatigue à l’allaitement, d’autant que les réveils nocturnes du bébé sont fréquents la première année. Cependant, les enquêtes montrent clairement que c’est surtout gérer le travail et un bébé, quelle que soit la façon dont il est nourri, qui est épuisant. C’est une nouvelle course : préparer le bébé puis venir chez vous. Rassurez-la : elle va finir par trouver son rythme. Encouragez-la à enlever ce qui complique inutilement sa vie, au moins au début.
Un des sujets d’inquiétude les plus fréquents, pour vous comme pour la mère, est le refus du biberon les premiers jours. Ce refus est effectivement possible transitoirement.
Il y a une chose très importante à comprendre : chaque bébé va s’adapter à cette nouvelle situation à sa façon, et différemment en fonction de son âge, de son tempérament, des horaires… Il est souvent inutile de demander à la mère de l’habituer au biberon avant la reprise du travail. Vous pouvez penser que cela lui évitera trop de changements d’un coup : la séparation et le biberon. Mais en réalité, le bébé ne comprend pas très bien pourquoi sa mère tient à lui donner un biberon avec ses seins pleins près de lui. De plus, l’acceptation du biberon avec sa mère ou son père n’empêchera pas un refus du biberon avec vous les premiers jours. Le voir refuser le biberon avant la reprise est une grande source d’angoisse pour les mères. Son adaptation au biberon sera bien plus simple avec vous qu’avec sa mère car « nécessité fait loi ». Il est fondamental de dédramatiser le refus du biberon, à la fois pour vous et pour la mère, même s’il est évident que ce refus du biberon peut être très angoissant pour vous et vous renvoyer des doutes sur vos compétences ou sur votre propre rapport à l’alimentation.
Mais rappelez-vous que ce refus du biberon est adaptatif et sans danger pour le bébé. Il est souvent d’une durée proportionnelle à son âge et à ses possibilités de varier son mode alimentaire ; verre à bec, tasse, peuvent aussi bien faire l’affaire. Je suis souvent étonnée par l’inquiétude démesurée que cela provoque lorsqu’un bébé passe 5 à 8 heures sans manger le jour (cela transitoirement, bien sûr), alors que personne ne s’inquiète d’un bébé qui passe parfois 12 heures sans manger la nuit.
Le bébé a moins de 4 mois : il a toutes les chances d’accepter le biberon dès le premier jour ou en deux ou trois jours. Et quand bien même il ne l’accepterait toujours pas, passé ce délai (ce qui est excessivement rare), peut-être acceptera-t-il (ou la mère préfèrera-t-elle) une tasse à bec, un verre…
Le bébé a entre 4 et 6 mois : certains bébés vont choisir d’attendre leur mère sans prendre le biberon, surtout si les journées sont courtes. Encore une fois, il ne risque rien à attendre. En plus, dans cette fourchette d’âge, il est possible d’utiliser les solides pour le faire patienter en attendant qu’il accepte tranquillement le biberon, ce qu’il finit quasiment toujours par faire.
Le bébé a plus de 6 mois : il ne prendra peut-être jamais le biberon sans que cela soit un problème, même si certains bébés l’accepteront encore à cet âge. Pour les autres, ils pourront manger des solides quand ils sont avec vous et se rattraper au sein dans les moments où ils sont avec leur mère. Ils pourront aussi boire le lait tiré au verre, comme des grands.
Petite astuce : si le bébé ne veut pas le biberon, glissez du lait dans ses repas solides. Il est parfois déconcertant, pour une assistante maternelle habituée à des bébés au biberon depuis longtemps, d’en voir certains de 6 à 8 mois qui ne connaîtront jamais le biberon et qui rapidement, chez vous, se conduiront « comme des grands » : lait et eau au verre, laitage sous forme uniquement de yaourt et de formage blanc…
En tout cas j’insiste : face au refus du biberon, l’important est que personne ne se crispe et n’en fasse un enjeu vital. Présentez-le lui comme un jeu, sans avoir d’attente trop anxieuse, et n’insistez pas s’il refuse. Représentez-le lui quand il n’a pas trop faim ou juste après un réveil quand il est encore un peu endormi. Ne le forcez surtout pas et laissez-le chercher le biberon tout seul.
Autre point important, la période d’adaptation n’est pas celle où le bébé a le plus de chance d’accepter le biberon, car ces périodes de deux ou trois heures sont trop courtes (c’est la même chose quand le papa essaie), et il choisira la plupart du temps d’attendre. Il faut souvent qu’il soit accueilli des journées entières pour qu’il accepte le biberon. Encore une fois, nécessité fait loi, et il n’y a aucune nécessité pour lui de boire du lait si la séparation ne dure que deux ou trois heures.
Face à ce refus du biberon, j’ai vu des assistantes maternelles s’affoler au point de demander à la mère de venir le faire manger au cours de sa journée de travail, même quand c’est très compliqué pour elle. Sachant que l’adaptation au biberon répond à la nécessité, ce système enferme le bébé dans son refus : « Si je refuse, maman vient. »
Certaines mères peuvent s’inquiéter de voir leur bébé boire des biberons dans la journée et qu’il ne sache plus prendre le sein ensuite. Rassurez-la : quand son bébé tète depuis plusieurs mois, il est bien rare qu’il confonde les deux façons de téter. Malgré tout, certaines mères préfèrent l’idée de leur bébé buvant au verre à bec ou à la tasse.
Malgré tout, face à ce « risque », certaines ont lu sur Internet que vous devez tenir le bébé à distance et face à vous pour ne pas aggraver la confusion entre sein et biberon. Quelle drôle d’idée ! Cela voudrait dire que le bébé ne fait pas la différence entre vos bras et ceux de sa mère. Bien sur, seule l’expérimentation avec le bébé va vous guider pour trouver la façon dont il préfère être tenu par vous pour accepter le biberon.
Le seul risque qu’il préfère le biberon est que la production au sein diminue trop et qu’il soit frustré quand il tète un sein trop lent pour lui. Il est donc important de maintenir suffisamment de lait dans les seins en tirant son lait, mais aussi de ne pas forcément chercher à le « gaver » avec une très grande quantité de lait tiré dans la journée. Juste ce qu’il faut.
De plus, à partir de la diversification, les solides vont progressivement remplacer le biberon. Le bébé pourra alors choisir de manger des solides chez vous et de téter quand il sera avec sa mère.
Certains bébés allaités s’endorment essentiellement au sein avec leur mère. Le sein est un des moyens les plus puissants et rapides pour endormir la plupart des bébés, et cela depuis la nuit des temps. En soi, ce n’est donc pas un problème ou une « mauvaise habitude ». À la reprise du travail, bien sûr, il devra apprendre à s’endormir autrement. Vous êtes la mieux placée pour lui apprendre à s’endormir sans le sein : encore une fois, nécessité fait loi. Nombreux sont les bébés qui continuent à s’endormir au sein avec leur mère, et qui trouvent facilement une autre manière de s’endormir avec les personnes qui l’accueillent, nounou, grand-mère, père. Quand on y réfléchit, tous les apprentissages des bébés ne passent pas par la mère.
Quelques astuces : pré-endormez le bébé aux bras et mettez-le dans son lit encore un peu conscient ; pistez les premiers signes de fatigue et couchez-le avant un trop grand niveau d’excitation ; dédramatisez dans votre tête les signes de résistance : pleurs, colères…, et accompagnez le bébé avec tous les autres moyens : bercements, petit rituel, voix douce et calmante. Faites-lui confiance et rassurez-le sur sa capacité à s’endormir tout seul. Et soyez patiente, il peut falloir une quinzaine de jours pour qu’il s’endorme plus facilement.
Si son lieu de travail est proche de votre domicile, c’est une excellente solution mais qui peut vous troubler si vous ne l’avez jamais expérimentée. Le bébé s’adapte très vite à la venue de sa mère et se cale sur ses horaires. Contrairement à ce que l’on peut craindre, le bébé accepte rapidement ces allers-retours et ne pleure pas quand sa mère repart. Les assistantes maternelles témoignent parfois de la réaction des autres enfants qui associent l’arrivée de la mère avec la leur. Là aussi, après quelques jours, les autres enfants vont très vite s’adapter. Je n’ai jamais, en vingt-cinq ans, observé de problèmes avec cette stratégie. Par contre, elle a pour la mère, qui en a envie bien sûr, de nombreux avantages. Notamment, elle a le plaisir de voir son bébé dans la journée et cela lui évite de tirer son lait. Tirer son lait pour certaines mères est parfois difficile. Il faut savoir, si cela vous inquiète, que c’est la plupart du temps extrêmement transitoire et que cela concerne la période d’allaitement exclusif essentiellement. Cela continue donc rarement après 6 mois. C’est ainsi que l’on a fonctionné pendant des siècles et des siècles avant l’existence du tire-lait. On amenait le bébé à la mère au moment des tétées, au champ ou autre lieu, puis on repartait avec lui après la tétée.
La mère aura probablement commencé quelques réserves de lait maternel afin de ne pas fonctionner à flux tendu et vous demandera d’en stocker une partie dans le congélateur. N’oubliez pas que, pour la mère, chaque goutte de lait tiré est précieuse, et donc trop de lait frais dont on ne sait que faire ensuite est un problème. Elle souhaitera savoir à l’avance combien de lait son bébé va prendre par jour.
En pratique, demandez-lui de prévoir, pour les premiers jours, une quantité suffisante de lait (environ 400 ml) conditionné en petites quantités : ainsi, vous pourrez lui donner du lait à la demande, mais rappelez-vous qu’il peut n’en prendre qu’une petite partie, voire pas du tout.
Concrètement, pour de longues journées dans la période d’allaitement exclusif, six ou sept biberons de 60 ml permettent de démarrer confortablement. Cette quantité va s’ajuster aux besoins du bébé et va diminuer au fur à mesure qu’il se diversifie. Puis, à un moment donné, le lait tiré ne sera plus nécessaire.
Un point est fondamental à comprendre quand vous n’avez jamais accueilli de bébé allaité : les quantités prises peuvent être beaucoup plus petites que celles prises habituellement au biberon au même âge, surtout si ce bébé tétait encore fréquemment. En effet, cela veut souvent dire qu’il n’a sans doute jamais bu de grandes quantités.
Certains bébés prendront de très petites quantités les premiers jours pour les augmenter ensuite. D’autres continueront à prendre de petites quantités. Afin d’éviter le gaspillage, s’il choisit d’en prendre très peu, une partie peut être mise au congélateur et sortie au fur à mesure des besoins du bébé.
Prenons un exemple : un bébé de 4 mois nourri au lait industriel prend souvent des biberons de 200 ml, alors qu’un bébé de 4 mois ne prendra peut-être que 60 à 80 ml à la fois les premiers temps. Encore une fois, il faut lui laisser le temps de s’adapter à cette nouvelle situation.
Autre point pour lequel la mère aura besoin de votre collaboration active est la « chasse anti-gaspi ». Tirer du lait lui demande un effort considérable et chaque goutte de lait est précieuse.
C’est pour cette raison que mieux vaut ne jamais présenter au bébé de grandes quantités à la fois que l’on devrait jeter ensuite.
Par ailleurs, proposer un biberon de 180 ml une demi-heure avant l’arrivée d’une mère est souvent très mal vécu. À partir de 4 à 6 mois, une compote ou un morceau de pain le fera la plupart du temps patienter sans problème.
Se laver les mains soigneusement avant de se tirer le lait. Pour les kits de tirage, un rinçage à l’eau froide préalable afin d’enlever les résidus de lait, un nettoyage soigneux et un égouttage suffisent. Le lait humain n’est pas stérile et la recherche indique que l’utilisation de récipients propres, non stériles, n’a pas pour résultat un comptage bactérien plus élevé dans le lait […]. Le nettoyage avec du savon et de l’eau est donc celui recommandé. Il n’est pas nécessaire de stériliser.
Si vous utilisez un lave-vaisselle, choisissez un cycle complet à 65°, à l’exception des tétines en caoutchouc.
Après recueil du lait, s’il est destiné à être conservé, fermez le biberon de manière étanche.
Si le volume de lait est recueilli en plusieurs étapes, ne versez pas le lait tiré tiède dans le biberon déjà réfrigéré mais refroidissez ce nouveau biberon au réfrigérateur avant de mélanger les deux biberons. Notez la date et l’heure du premier recueil de lait s’il y a eu mélange.
Le biberon doit être stocké au réfrigérateur à une température de + 4 °C immédiatement après le recueil du lait.
Vérifiez la température de votre réfrigérateur. Ne conservez pas le lait dans la porte du réfrigérateur qui n’est pas assez froide.
Le lait doit être consommé dans les 48 heures après le premier recueil.
Si le lait maternel doit être conservé plus de 48 heures, congelez-le à –18 °C.
Vérifiez la température de votre congélateur (–18 °C).
Ne stockez pas le lait au freezer ou dans le compartiment à glaçons.
Veillez à ne remplir le biberon qu’aux trois quarts.
Le lait ainsi stocké peut être conservé pendant 4 mois au congélateur (–18 °C).
Rappel des recommandations en vigueur Recommandations françaises * Recommandations internationales ** À température de la pièce à 25°C Non renseigné < 6 heures Au réfrigérateur (lait fraîchement exprimé) à 4°C < 48 heures < 8 jours Dans une glacière isotherme, à une température entre 4° et 15° C, grâce à des packs de congélation < 4 heures < 24 heures Complètement décongelé et placé dans un réfrigérateur à 4° C < 24 heures < 24 heures Lait auparavant congelé, porté à température de la pièce à 25°C < 1 heure < 4 heures Dans un congélateur armoire ou coffre à -18°
* afssa Recommandations du ministère de la Santé 10/2006 (afssa)
** Données provenant de Human Milk Banking Association of North América (http://www.hmbana.org) et aussi utilisé par l’International Lactation Consultant Association (http://www.ilca.org) sur la conservation du lait maternel pour un enfant en bonne santé
Lors du transport de votre lait, il convient d’éviter toute rupture de la chaîne de froid.
Si nécessaire, transportez le biberon de lait maternel froid dans une glacière ou dans un sac isotherme avec un pack de réfrigérateur. Ne pas excéder quatre heures de transport dans les conditions ci-dessus. Le lait doit être replacé dans le réfrigérateur à 4° C à l’arrivée. »
Comme vous pouvez le constater, les recommandations sont très différentes. Celles de l’afssa sont bien plus sévères. Si vous surfez sur Internet, vous trouverez des informations qui viennent de l’une ou l’autre de ces deux sources. Il est sans importance de savoir qui a raison car, bien que la contamination bactérienne continue de diminuer pendant huit jours, le goût, l’odeur changent au fil du temps. Les bébés n’aiment pas le goût du lait qui reste trop longtemps au réfrigérateur et préfèrent souvent un lait congelé très frais puis décongelé. Savoir que les recommandations internationales sont plus larges vous permettra de ne pas jeter inutilement un lait qui aurait dépassé le cadre de l’afssa.
Le lait le plus anciennement tiré doit être utilisé en premier. Le bébé peut boire le lait froid, à température ambiante ou chauffé, mais s’il accepte bien de boire le lait non réchauffé, c’est vraiment pratique et évite des manipulations.
Le lait congelé peut être mis à décongeler au réfrigérateur la nuit précédant la journée d’utilisation. Il peut aussi être réchauffé progressivement sous le robinet d’eau chaude ou dans un récipient contenant de l’eau chaude. Veillez à ce que l’eau chaude utilisée pour réchauffer le récipient de lait congelé ne touche pas le bord supérieur du récipient.
Le lait peut être conservé au réfrigérateur pendant 24 heures après décongélation. Comme pour tous les aliments, ne pas recongeler du lait qui a été décongelé entièrement ou partiellement.
Ne jamais utiliser un four à micro-ondes ou une plaque à induction pour réchauffer le lait. Ces modes de chauffage peuvent induire des brûlures et vont aussi détruire les anticorps. Tournez le récipient pour mélanger la crème au reste du lait.
Le lait qui a une odeur ou un goût savonneux est sans danger pour nourrir le bébé. Ceci est dû au changement dans la structure des lipides (graisses). La plupart des bébés sont satisfaits de boire le lait et cela n’a pas de conséquences négatives. Si c’est une source d’inquiétude, la mère pourra ébouillanter le lait avant de le stocker, ce qui inactivera la lipase qui cause le fractionnement des graisses.
Bien sûr que non. Très souvent, le nombre de biberons est moins grand que le nombre de tétées. Il peut par exemple téter cinq à six fois dans la journée avec sa mère et ne prendre que deux ou trois biberons par jour avec vous. Les repères du bébé sont : « Je suis avec maman, je ne suis pas avec maman. » Par contre, leur nombre peut être plus important que celui dont vous avez l’habitude chez les bébés au biberon, surtout si le bébé ne prend que de petites quantités à la fois.
Les jours de repos, la mère pourra revenir au maximum à l’allaitement : cela stimule la production et permet qu’il boive moins de lait les jours de travail.
Le besoin en lait maternel n’est pas journalier et peut être réparti sur la semaine : plus de solides chez vous, plus de lait avec sa mère.
Bien sûr, cela fait partie d’un des choix qu’il peut faire : « Tiens, maman n’est plus là la journée, je vais donc téter la nuit et en plus, comme ça, je la verrai. » Cela peut passer tout seul et, si cela reste raisonnable en fréquence, c’est finalement pas mal pour entretenir la lactation.
Si cela est trop fréquent ou trop fatigant pour la mère, il faudra probablement qu’elle lui explique son point de vue, fermement et gentiment.
Recevoir un bébé encore allaité est souvent déconcertant pour vous la première fois, essentiellement parce que son mode de nutrition n’est pas calibré et prévisible comme celui du bébé au biberon. Vous allez donc devoir vous familiariser sur ce plan-là avec la souplesse, la demande du bébé et les étapes d’adaptation que le bébé va expérimenter. Mais le plaisir de voir le projet des parents avec le bébé se perpétuer en est l’immense récompense.
Quand on allaite, il vaut mieux trouver des personnes ressources qui peuvent vous aider ou aider la mère à construire une stratégie personnelle :
http://fr.calameo.com/read/0000419565a81bcf43666 : brochure (travail et allaitement) qui répond à vingt-deux questions de mères sur ce thème ;
les associations : www.lllfrance.org, www.solidarilait.org, www.allaitement-jumeaux.com, www.grandetetee.com ;
ProLactIn, liste des consultantes en lactation en ville : www.consultantenlactation.com/trouver-ibclc/trouver-ibclc-departement.html
Blog des femmes qui travaillent et allaitent : www.lactissima.com/blog/
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